Durant la Seconde Guerre mondiale, le vin français n'a pas été un produit anodin : il s'est révélé être, avec la défaite, le butin le plus précieux de
France aux yeux des dirigeants nazis.
Dès 1940, des « Weinführer », délégués officiels désignés experts en vin et nommés par Berlin, prennent place dans toutes les régions viticoles
de France pour coordonner le plus intense pillage que le pays ait connu jusqu'alors. Avec le relais très ambigu de l'État de Vichy et la
collaboration de bien des professionnels français avec l'occupant, cet immense dispositif de captation de vin fut un drame que l'on a préféré
oublier. Plus de soixante-dix ans après la fin du conflit, le temps est venu de livrer ce qu'il s'est vraiment passé.
Au terme d'une enquête minutieuse, et s'appuyant exclusivement sur des sources inédites restées jusqu'alors inexploitées, Christophe Lucand
nous révèle l'histoire d'un monde viticole français soumis à l'épreuve de la guerre, de l'occupation et de toutes les compromissions.