La mutation des corps contemporains a fait de la minceur un signe majeur d'activité, de mobilité et d'autonomie jusqu'à voir dans l'embonpoint un échec inacceptable de la volonté.
En retraçant la genèse d'une obsession actuelle, Georges Vigarello élabore avec finesse une histoire des sensibilités à travers les âges. Derrière des portraits de gloutons hauts en couleur et dépréciés, l'inventaire des techniques d'amincissement ou l'autopsie des corps adipeux, il montre que la dictature de l'apparence est fort ancienne – et multiforme.
Une œuvre éclairante et salutaire à l'heure où la question de l'obésité est devenue une question de santé publique.