La fin tragique du Titanic tout comme celle de la Méduse et de son célèbre radeau rejoindra sans doute dans les siècles futurs les grands mythes de l'histoire maritime : l'Atlantide sombrant dans un cataclysme ou la légende du Hollandais volant, navire fantôme, fonçant toutes voiles dehors à travers la tempête. La mer sublime le réel et impose l'imaginaire comme une vérité. La mer fascine par l'ampleur des désastres qu'elle perpètre, mais aussi parce qu'elle s'impose comme un accès majeur à l'aventure, à la possibilité d'aller ailleurs, très loin vers des pays à peine imaginés. Elle a été l'espace des découvertes, des expéditions maritimes qui ont permis de connaître peu à peu la face cachée du monde. Des terres souvent inhospitalières où des explorateurs sont morts de faim, de maladies ou dans des combats malheureux contre des indigènes. Des drames plus secrets ont hanté aussi l'histoire maritime : l'environnement carcéral des navires au long cours, la solitude, le purgatoire des galères, l'angoisse des captifs enchaînés dans la soute des vaisseaux négriers, la malnutrition, le scorbut... Biographie de l'auteur : Marin de métier, directeur du musée de la Marine, François Bellec, devenu historien de la mer, est l'auteur de plusieurs ouvrages dont Le Livre de l'aventure maritime (Philippe Lebaud), Tentation de la haute mer (Seghers) et Le livre des terres inconnues (Le Chêne).