Pour le premier anniversaire de la chute de Bouteflika, après près de 20 ans de règne, Naoufel Brahimi El Mili, un spécialiste de l'Algérie, raconte les tenants et aboutissants du départ forcé d'un président grabataire s'accrochant au pouvoir, et nous aide à comprendre la révolution pacifique en cours en Algérie.
Le 2 avril 2019, Abdelaziz Bouteflika démissionne après vingt ans d'un règne sans partage.
Le départ de Bouteflika acté, les élections sont repoussées pour la troisième fois. Très vite, plusieurs de ses proches, dont Saïd, le très influent " président-frère ", sont arrêtés.
La mobilisation contre le régime se poursuit dans la rue. Aux cris de " Qu'ils dégagent tous ", le peuple algérien s'oppose à Gaïd Salah, le tout-puissant chef d'état-major de l'armée, qui cherche à maintenir la mainmise de l'armée sur tous les leviers du pouvoir.
Dans le même temps, sous l'œil vigilant de la France et des monarchies pétrolières, se déroule une impitoyable lutte entre les différents clans du régime.