À Paris, le promeneur déambule au milieu d'innombrables souvenirs de batailles livrées aux quatre coins du monde, autrefois célébrées à travers des spectacles, des monuments, ou inscrites dans la pierre ou le métal. Ces arcs de triomphe dont on n'avise plus les motifs, ces noms de rues qui n'évoquent rien, ces monuments de bronze qui verdissent, qu'en faire aujourd'hui ? Peut-être, simplement, les regarder en face. Tenter de les lire, la candeur en moins, avec la même intensité que ceux qui les ont voulus ici.
Comprendre aussi ce qui les a rendus presque indéchiffrables. Pratiquer de la sorte une histoire de plein vent : cette histoire qui fait dialoguer le savoir et l'espace, la ville et les livres, qui accroît le désir de connaissance en même temps que le nombre des pas.