On sait peu de choses de l'homme qui écrit ces lignes, qui évoque son histoire, ses rencontres, ses joies et la satisfaction qu'il ressent à voir sa vie se terminer. Ou plutôt, on sait ceci, annoncé d'emblée : « Ce texte a été découvert dans les affaires personnelles d'un résident de la maison de retraite. Il l'aurait rédigé entre son entrée et le 22 janvier 2019, date de son décès ». Depuis le lieu qu'il habite désormais, il voue ses heures à une puissante contemplation des beautés et des douceurs qui l'entourent. Il débusque les instants de bonheur dans les détails le plus futiles, se réjouit de dessiner comme un enfant, de ne plus avoir à changer d'avis, de recevoir du courrier, de faire le sourd, d'être au bout de ses peines ou de garder des secrets. Chaque court chapitre est l'occasion d'un effarement, d'une allégresse ou d'une douce mélancolie.
Un roman délicat et tendre, qui est aussi une méditation sur la vie, le temps, la nature.