Dans l'Angleterre des années 30, le banquier Freddy Stratton a un hobby : fouiner dans la vie des gens. Sa spécialité ? Leur trouver de complexes problèmes, qu'il s'efforce ensuite de résoudre.
Pour commencer, un soir de juin 1931, Stratton tombe sur Audric Morbay, lord de son état et coqueluche de ces dames. Jeune, riche et beau, Morbay a tout pour réussir. Stratton, lui, en est loin. Beau, il pourrait l'être s'il ne produisait pas cette grimace affreuse lorsqu'il sourit. Jeune, il ne l'est plus guère, convaincu d'avoir déjà un pied dans la tombe. Quant à la richesse ! Celle des autres est plus amusante. On est installé de manière plus confortable pour assister à leur ruine fatidique. Freddy est une bête noire, un Edgar Poe illuminé qui adore analyser les comptes de ses clients sans leur autorisation ! Et c'est bien ce qu'il compte faire, persuadé que l'héritage que vient de toucher Morbay soulèvera quelques jolis rats morts, ou débouchera sur une fin merveilleusement funeste.
Arrive ensuite le mois de novembre 1931. Lorsque Thomas Muller vient apporter quelques dessins à Freddy Stratton pour que celui-ci aille les ranger dans son coffre, le banquier ne peut retenir un ricanement. Qu'il est imbécile, celui-là, avec ses gribouillis, ses petits bouts de verre, de métal, et ses statuettes grossières ! Sauf que les « gribouillis » du jour ne sont rien d'autre que d'authentiques Picasso. Pour découvrir leur origine, Freddy devra mentir, voler, manipuler. Des pratiques fort peu orthodoxes, surtout lorsqu'on prétend être un honnête banquier...
Enfin, décembre 1931. Alors qu'il se promène dans une rue sordide pour rendre visite à son libraire favori, Freddy Stratton découvre une nouvelle boutique, dédiée à l'ésothérisme. D'un naturel fort curieux, le banquier pénètre dans cet antre dédié aux bestioles rares et à la magie. Mais s'il n'y avait que cela ! En y regardant mieux, il semblerait que l'endroit soit le repère d'une secte dangereuse, dont les membres possèdent tous une tête coupée...