Et si le désir effréné de consommer ne pouvait étancher notre soif d'idéal ?
Dans sa quête infinie de débouchés, le capitalisme a étendu la sphère marchande jusqu'aux affects et aux besoins humains, laissant la voie libre à l'« hyperconsommation ». Efficacement relayée par les industries culturelles, celle-ci assure la promotion des valeurs matérialistes à l'exclusion des autres. Remplissant ainsi le vide qu'elle a créé, l'hyperconsommation s'impose comme le dispositif central de la construction identitaire.
Analysant finement les divers mécanismes de l'hyperconsommation, Philippe Moati montre en quoi ils minent le lien social et fragilisent les personnes, créant un appel d'air pour un retour en force des fondamentalismes de toute nature. Il propose des voies de sortie, qui n'excluent pas la consommation mais la remettent à sa place, dans un projet de refondation de la modernité au service de l'homme, du « vivre-ensemble » et dans le respect de la nature.