À l'automne 1933, Elizabeth remplace son mari obligé d'abandonner son poste de professeur à bord du wagon-école à la suite d'un diagnostic de tuberculose. Tandis qu'il est confiné loin des siens dans un sanatorium, elle renoue avec sa première passion : l'enseignement. Pour assister aux cours offerts dans cet établissement ambulant hors du commun, des enfants de cheminots, de bûcherons, de trappeurs et de jeunes amérindiens parcourent de grandes distances à pied, en canot ou en raquettes. Le soir, c'est au tour des parents de se rendre au wagon non seulement pour jouer au bingo ou aux cartes, mais aussi pour suivre des cours d'alphabétisation ou d'économie domestique. Parmi les proches d'Elizabeth, certains croient que la vie nomade ne convient pas à une mère respectable et ils lui mènent la vie dure. Cependant, elle maintient le cap, épaulée par sa sœur et portée par l'espoir de voir l'état de son mari s'améliorer.
Dans ce roman inspiré des wagons-écoles qui ont sillonné des régions reculées du Canada au siècle dernier, Maryse Rouy donne à voir la beauté du Nord, la misère de ceux qui vivaient à l'orée des chemins de fer de même que le combat mené par les malades pour guérir et retourner vivre auprès des leurs.