Dans un monde qui ressemble à ce que sera bientôt le nôtre, un quadragénaire essaie de survivre. Il remonte une avenue du Président-Bush. Son chien s'appelle Sarko. La monnaie qu'il utilise est l'eurollar. La ville, plombée par une pollution folle, est le territoire des cyclistes et des piétons écolos. Dans la rue, l'homme n'ose plus sourire aux enfants, les vrais maîtres, de peur d'être pris pour un pervers. Au bureau, il se cache aux toilettes pour fumer une cigarette prohibée. Aux prises avec cet univers, l'individu se révolte à sa manière, dérisoire. Il n'y résistera pas. La fable, dans la lignée de Swift ou de Kafka, humour compris, prend la défense d'une créature menacée, l'homme. Au moindre faux pas, le voilà devenu un monstre, chargé d'expier plusieurs siècles de péchés. La nouvelle Inquisition lui collera tout sur le dos, dans l'antichambre des bûchers.