"La guerre", nous dit-on. Et d'autres : "Rien à voir.".
L'historien qui songe aux deux conflits mondiaux du XXe siècle débusque, dans la crise sanitaire que nous affrontons, bien des concordances qui stimulent la réflexion, dans l'immédiat des angoisses. Sur l'irruption de l'imprévu bousculant les tranquillités paresseuses. Sur les désarrois et les courages. Sur les égoïsmes et les générosités. Sur les solidarités spontanées et les inégalités ravageuses. Sur la concurrence, sans relâche, des rumeurs et de la vérité. Sur les dévergondages du toutau-marché et le surplomb salvateur de l'État. Sur les libertés menacées et le provisoire des exceptions à consentir. Sur l'efficacité, en définitive, de la démocratie contre les assauts que lui livrent sans relâche, au centre du maelström, les passions totalitaires. Le message peut être civique, en somme.