L'héroïne de ce livre est un mélange d'Indiana Jones et d'Abbé Breuil au féminin, une paléontologue franco-brésilienne de renommée internationale, Niède Guidon. A 77 ans, elle se bat pour que l'œuvre de sa vie lui survive : le parc de la Roche percée, au nord-est du Brésil, qui comprend un millier de grottes ornées abritant les plus vieilles traces picturales de l'humanité.
L'histoire commence en 1973, quand Niède Guidon et une équipe de chercheurs entreprend des fouilles dans un parc naturel étendu sur 130 000 hectares. Ils découvrent des vestiges attestant d'une présence humaine très ancienne, des foyers qui datent d'au moins 60 000 ans avant notre ère. Une révolution scientifique, car ces datations contredisent les thèses jusqu'à en vogue, selon lesquelles l'Amérique a été peuplée il y a 12 000 ans par des hommes venus en passant par le détroit de Behring. Un choc esthétique car ces peintures, plus anciennes que celles de la grotte Chauvet et d'un style tout autre, offrent des scènes d'une vitalité bouleversante. Classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco en 1991, ce parc est aujourd'hui menacé par la convoitise des chasseurs et des propriétaires terriens voisins qui tentent de détruire les fresques par tous les moyens. Niède Guidon, régulièrement menacée de mort, défend armes à la main ces traces uniques de nos lointains aieux. Elizabeth Drevillon, qui a consacré un documentaire à Niède Guidon diffusé en 2007 sur France 5, raconte le destin de cette pasionaria de la préhistoire haute en couleurs.