«Dans le magasin, Françoise n'en finit pas d'oublier pourquoi elle est venue. Deux ampoules pour la lampe du guéridon, du scotch double face pour un coin du lino du cellier, sans quoi elle finira par y rendre l'âme un jour, et un radiateur d'appoint pas trop lourd et efficace, c'est-à-dire tout moi. »
Ce roman est celui de nos zones d'activité, de nos fourmilières de solitudes, de nos villes nouvelles ; des routes, des chemins, des rayons que nous empruntons pour tâcher de nous y trouver. Au cœur de ce feu humain qui couve, le défaut d'un radiateur d'appoint, narrateur de ces destins et témoin de nos froids, nos joies, nos espoirs, nos certitudes déçues, nos petits courages, nos soleils, nos faiblesses inutiles et nos lâchetés d'enfant.