Je ne crois à aucune "fatalité". L'histoire de la littérature, des arts, des sciences, montre au contraire qu'il y a un constant renouvellement. Je ne crois pas (je pense à une conversation qui m'a opposé à Roger Caillois) que "tout a été déjà dit". Selon qu'il est peint par Piero della Francesca, Rembrandt ou Cézanne, un visage d'homme (ou de femme) est chaque fois "autre". Ce qui est répétition est nul. Sans cesse des formes ou si l'on préfère des rapports nouveaux apparaissent (sont "découverts", comme me le disait mon ami Léon Cooper, Prix Nobel de physique). Quant à la mémoire individuelle, elle est, bien sûr, "en rapports" avec la mémoire collective. Ce qui ne veut pas dire qu'elle lui soit soumise. "