Ce livre bref, provocant et passionné dénonce à la fois l'instrumentalisation politique et l'exploitation financière de la souffrance des Juifs pendant la seconde guerre mondiale. D'entrée de jeu Finkelstein distingue l'holocauste nazi, événement historique au cours duquel des millions de Juifs furent exterminés, et l'Holocauste avec un H majuscule, son exploitation idéologique.
L'industrie de l'Holocauste, explique-t-il, transforme la mémoire d'Auschwitz en caution idéologique et en marchandise rentable. Le système idéologique de l'Holocauste repose sur deux dogmes centraux: (1) l'Holocauste constitue un événement historique catégoriquement unique. (2) Il représente le point culminant de la haine irrationnelle et éternelle des Gentils contre les Juifs. Cette sacralisation a plusieurs avantages. Puisque l'Holocauste se situe en dehors de l'Histoire, et même au-delà, puisqu'il défie toute connaissance et toute description (Elie Wiesel), son culte remplace tout effort de compréhension historique rationnelle de l'extermination des Juifs par le nazisme. A ce mal unique, la souffrance des autres peuples ne peut être comparée. Dans des pages qui seraient comiques si le sujet le permettait, Finkelstein décrit les efforts de l'industrie de l'Holocauste pour marginaliser, voire effacer la mémoire des autres victimes du nazisme.
Ce caractère unique de l'Holocauste, ce droit sur les autres, ce capital moral représentent pour l'état d'Israël un alibi précieux, puisqu'il lui donne le droit de se considérer comme spécialement menacé et donc justifié à utiliser tous les moyens nécessaires pour sa survie. Le dogme de la haine éternelle des Gentils va dans le même sens, en légitimant la politique d'Israël comme réaction justifiée à une perpétuelle menace d'anéantissement. Toutes les méthodes auxquelles [Israël] peut avoir recours, y compris la violence et la torture, relèvent de l'autodéfense légitime.
L'industrie de l'Holocauste, explique-t-il, transforme la mémoire d'Auschwitz en caution idéologique et en marchandise rentable. Le système idéologique de l'Holocauste repose sur deux dogmes centraux: (1) l'Holocauste constitue un événement historique catégoriquement unique. (2) Il représente le point culminant de la haine irrationnelle et éternelle des Gentils contre les Juifs. Cette sacralisation a plusieurs avantages. Puisque l'Holocauste se situe en dehors de l'Histoire, et même au-delà, puisqu'il défie toute connaissance et toute description (Elie Wiesel), son culte remplace tout effort de compréhension historique rationnelle de l'extermination des Juifs par le nazisme. A ce mal unique, la souffrance des autres peuples ne peut être comparée. Dans des pages qui seraient comiques si le sujet le permettait, Finkelstein décrit les efforts de l'industrie de l'Holocauste pour marginaliser, voire effacer la mémoire des autres victimes du nazisme.
Ce caractère unique de l'Holocauste, ce droit sur les autres, ce capital moral représentent pour l'état d'Israël un alibi précieux, puisqu'il lui donne le droit de se considérer comme spécialement menacé et donc justifié à utiliser tous les moyens nécessaires pour sa survie. Le dogme de la haine éternelle des Gentils va dans le même sens, en légitimant la politique d'Israël comme réaction justifiée à une perpétuelle menace d'anéantissement. Toutes les méthodes auxquelles [Israël] peut avoir recours, y compris la violence et la torture, relèvent de l'autodéfense légitime.