En l'ouvrant, on se sent immédiatement transporté dans un roman post-victorien - sans avoir jamais la sensation d'avoir affaire à un pastiche...
Roman du trouble, ce livre à l'intensité tenue est un très beau texte sur la vie à l'arrière (la lettre dans laquelle Anna demande des comptes à l'armée sur son cousin est un des sommets de la lecture). C'est aussi un texte dont on admire la manière de restituer l'écoulement du temps, ses effets d'étirement et d'accélération, plus encore peut-être que la force de l'hommage à Woolf et aux romans anglais qui ont nourri l'auteur.