Le début du roman s'attache à présenter des protagonistes que rien ne rassemble, mais qui ont pour point commun de se rendre en Exopotamie, contrée désertique imaginée par Boris Vian. Le récit commence avec les péripéties d'Amadis Dudu qui, ne parvenant pas à prendre le bus pour aller travailler, se retrouve à bord du 975 qui le mène dans le désert d'Exopotamie. Ce hasard se révélera fructueux pour Amadis, qui décide de se lancer à la tête d'une entreprise de construction de chemin de fer. C'est autour de l'élaboration du chantier que se rejoindront les divers personnages du roman.
Né à Ville-d'Avray (France) le 10/03/1920 ; Mort à Paris (France) le 23/06/1959
Boris Vian intègre l'École centrale en 1939 et devient ingénieur en 1942. Cependant, passionné de musique, en particulier de jazz, il passe le plus clair de son temps dans les clubs de Saint-Germain-des-Prés. Il s'y fait connaître comme trompettiste et rédige des articles dans plusieurs journaux de jazz dont Jazz Hot. Par ailleurs, il écrit plusieurs centaines de chansons, comme le Déserteur en 1954. Il les interprète ou bien les propose à des chanteurs tels que Henri Salvador ou Juliette Gréco.
Vian est influencé par le mouvement existentialiste, auquel il contribue dans sa "Chronique du menteur", au sein de la revue de Sartre les Temps modernes. Cependant, certaines de ses oeuvres font également de lui un écrivain surréaliste. Ainsi, dans son premier roman, J'irai cracher sur vos tombes (1946), le héros, afro-américain... a l'apparence d'un blanc. Particulièrement cru, sombre et violent, le roman fera scandale et sera interdit. Boris Vian meurt d'une maladie cardiaque le 23 juin 1959, après avoir publié de nombreuses oeuvres à succès : chansons, poèmes, scénarios, nouvelles et romans, dont l'Ecume des jours (1947) et l'Arrache-C�ur (1953).