À quelque temps des présidentielles, les ambitions s'aiguisent, notamment celles qui opposent François Régent, ministre de l'Intérieur, transfuge de la gauche, à Lionel Marion, ancien Premier ministre. À Lyon, où il préside un banquet de notables locaux, Régent, s'écartant du discours qu'on lui a préparé, fait une déclaration fracassante : il a croisé le regard d'une femme qui lui a fait comprendre qu'on allait l'assassiner. Coup médiatique pour détourner l'opinion du marasme où sombrent le pays et ses dirigeants ou menace réelle ?Pendant que la police enquête de son côté et la justice du sien en la personne de Clotilde Ferret, juge rigide et écolo, survient un fait-divers : la découverte place des Victoires, à Paris, du cadavre d'une jeune femme. Sur son portable, le numéro d'un proche du ministre. Y a-t-il un lien entre la victime et celle dont le regard, à Lyon, a littéralement fusillé le candidat à l'Élysée ?Jean-Louis Debré plonge le lecteur au coeur de la basse politique et de ses relations avec police et justice. Mais la fièvre qui s'empare des hommes politiques à la veille d'une élection n'explique pas tout : politiques, policiers et juges ont aussi parfois des comptes personnels à régler. Un roman dont l'intrigue saisit le lecteur pour ne plus le lâcher.