La Duchesse et le roturier a quelque chose du scrap-book ou du "petit Adrien illustré". C'est un catalogue, un journal, un dictionnaire avec ses pages roses ; un bottin mondain, demi-mondain, populaire : un hit-parade, un programme de variétés ; un menu à la carte (du Tendre) avec beaucoup d'appéritifs et de digestifs. On frôle à tout moment l'incident, le fait divers, la catastrophe, voire le "drame sanglant et mortel", tout en évitant le mélodrame sentimental et le simple pastiche. Un flot bien dirigé de noms, de mots, d'allusions, d'images, scandés par les "dits" de Victoire, emporte le roman dans un mouvement à la fois visible et lisible. Le spectacle s'y décompose et recompose constamment.