Gabriel, la tête maintenue fermement dans le fond de la cuvette des toilettes de son école secondaire se demande s'il s'arrêtera de respirer, finalement. Comme sa mère, suicidée dix ans auparavant, comme son père, bien vivant mais pourtant éteint et inutile : mendiant mensuellement. Gabriel est homosexuel et il souffre d'intimidation depuis des années. Malgré les épreuves et la violence qu'il subit, Gabriel est résilient et le récit de cette adolescence est une ode à la vie. Parce qu'entre deux séances d'enfer scolaire, il y a les découvertes, les espoirs et les rêves de l'adolescence et la vie, un fragment à la fois : les amitiés nouvelles, les livres grappillés à la bibliothèque, le cinéma...
François Lévesque sort ici de ses pratiques littéraires privilégiées pour offrir un récit d'une grande délicatesse, celui d'un garçon prit entre deux âges, constamment appelé par la mort, mais que la vie retient, comme dans un réflexe inné.