Dans un petit village du canton de Berne, l'aubergiste découvre le cadavre d'un de ses pensionnaires, James Farny, dans le cimetière, sur la tombe d'une femme enterrée dix jours plus tôt. Le docteur estime qu'il s'agit d'un suicide, ce que conteste le préfet : la balle qui a tué Farny d'un coup au coeur n'a percé aucun de ses vêtements. L'inspecteur Jakob Studer, lui, se souvient de sa première rencontre avec le mort quatre mois plus tôt, lorsqu'il était tombé en panne d'essence dans ce village. Celui qu'il avait surnommé "le Chinois" à cause de ses yeux en amande, lui avait confié sa peur d'être assassiné et avait fait promettre au policier de le venger. Pour respecter sa parole, Studer reconstitue petit à petit l'existence de l'énigmatique victime.
Friedrich Glauser, mort en 1938 peu après la parution de ce roman, construit un récit tout en finesse sur la psychologie des personnages et l'analyse de leur comportement. Patient et serein, Studer, qui se situe dans la mouvance de Maigret, va jusqu'au bout de ses engagements.