Vinci Macaire, un des meilleurs copistes de New York, est assassiné par les critiques. Au sens figuré du terme. Alors, il décide d'assassiner les critiques. Au sens premier du terme. Ses natures mortes artérielles ont de quoi effrayer sa maîtresse Dakota Ostebourgh, qui sait pourtant depuis longtemps que "la vie est un carnage". Elle s'enfuit à Paris, non sans avoir volé un tableau de plus d'un million de dollars, le fameux Pape qui hurle dans une pièce noire, un Francis Bacon de la série des Innocent X. Mais est-elle réellement à l'abri en France, alors que beaucoup de gens pas du tout fréquentables veulent évidemment récupérer l'oeuvre ? Violence à tous les étages, psychopathes et paumés en pagaille? tout le monde veut tuer tout le monde dans ce monde qui s'égare.
Une galerie hallucinante de tarés, un univers plus glauque que glauque, un roman controversé, donc forcément intéressant? Beaucoup ont crié au génie, admirant le ton, l'écriture, l'érudition de l'auteur et sa capacité à créer un univers aussi trouble, une intrigue aussi perverse. D'autres lui ont reproché quelques invraisemblances et une mécanique trop bien huilée pour être honnête, une sorte de mélange plus ou moins réussi entre roman noir américain et polar français. On penche plutôt du côté des admirateurs, tout en frissonnant à l'idée que l'auteur parvienne par moments à rendre sympathiques des personnages de fous dangereux.