"Jim Harrison adore mettre en scène des personnages un peu fêlés, des tricksters qui vont squatter les bois du Michigan pour fuir le tintamarre de l'Amérique urbaine. Parmi eux, un drôle de loustic nommé Chien Brun, dont l'auteur des Légendes d'automne a fait son héros fétiche. [...] Les lecteurs de Julip et de La Femme aux lucioles connaissent bien Chien Brun, le desperado du Far West. On le retrouve dans le premier des trois récits rassemblés dans En route vers l'Ouest. Cette fois, Chien Brun a la queue basse et l'âme triste : il a perdu sa peau d'ours, la seule chose à laquelle il tienne... Il va donc partir à sa recherche, une odyssée hilarante qui le conduira chez les nababs, sous le ciel plaqué or de Hollywood, où l'attend un autre allumé de son espèce : Bob Duluth, un scénariste foutraque qui exhibe une bedaine fellinienne, carbure au puligny-montrachet et initie notre traîne-savates à ce théâtre de vanités qu'est Los Angeles. [...] À ces confessions de son alter ego, " Big Jim " a ajouté deux autres novellas où il enfonce le clou de ses obsessions : dépouiller, larguer les amarres. Rendez-vous du côté du lac Supérieur, puis sur les ramblas de Barcelone en compagnie de personnages en rupture de ban, des vagabonds qui, de l'ironie et du détachement, ont fait un art de vivre. Leur fréquentation est hautement recommandée." André Clavel