Louis Pergaud a 32 ans lors de la mobilisation générale du 2 août 1914. Il a déjà publié au Mercure de France De Goupil à Margot (prix Goncourt en 1910), La Guerre des boutons (1912) et Le roman de Miraut (1913). Il part à Verdun le 3 août 1914. Dans la nuit du 7 au 8 avril 1915, lors de l'attaque de la cote 233 de Marchéville, il disparaît dans la boue de la Meuse.
En recevant la cantine militaire de son mari, sa femme Delphine trouva à l'intérieur le Carnet de guerre. Pergaud y rend compte de sa vie quotidienne : les corvées, les revues, la solidarité, les mesquineries de la vie en commun, la bonne santé et la crainte des maladies, la qualité du sommeil, la nourriture... Les phrases sont interrompues, heurtées, dictées par une urgence, comme hachées par l'éclat des obus ou les rafales de mitrailleuses.
Ce Carnet éclaire la guerre d'une lumière brute et factuelle.