Avoir dix-neuf ans au bord des plages et au sommet du hit-parade. Hurler Capri c'est fini dans la frénésie des sixties. Et, un soir de tournée, à Verdun, pour un scoop de journaliste, retrouver sa mère sous l'objectif des photographes.
Rue Nollet, dans le huis clos d'un meuble, une mère et un fils tentent de sceller leurs retrouvailles. Mais Blanche a du vague à l'âme. Sous l'évier, les bouteilles de vin s'entassent. «Personne n'en saura rien.»
L'idole chante, Hervé fuit. Du Péloponnèse à Mexico, du palais de la Shabanou à l'Espagne franquiste, Hervé découvre le monde. Un monde envahi de soldats. Tant pis, trop tard. Mai 68 passe. Le succès s'enraye. Sa mère perd la raison. Dégâts, procès, millions. « Personne n'en saura rien. »
Dans son premier récit, salué par la critique, Hervé Vilard racontait son enfance en Berry, les grandes figures de sa jeunesse et son arrivée à Paris à l'aube des années 60 Dans Le bal des papillons, il est toujours l'âme seule. Et il se répète : «Le succès pèse et ne pèse rien. Ou j'avale ce monde ou ce monde m'engloutit.»