Ésope ( viie ??vie siècle av. J.-C.) est un écrivain grec d'origine phrygienne, à qui on attribue la paternité de la fable comme littérature ou genre littéraire.
Les fables
Les fables d'Ésope sont de brefs récits en prose, sans aucune prétention littéraire.
Il est pratiquement certain qu'il ne les écrivait pas.
La fable existait avant Ésope, mais celui-ci est devenu tellement populaire par ses bons mots qu'on en a fait le « père de la fable » : « le grec ne possédant pas de terme spécifique pour désigner la fable, le nom d'Ésope a servi de catalyseur, et ce d'autant plus facilement que toute science, toute technique, tout genre littéraire devait chez eux être rattaché à un « inventeur ».
Ainsi s'explique, en partie, qu'Ésope soit si vite devenu la figure emblématique de la fable. »
Le recueil original est perdu.
Le premier recueil de fables attribuées à Ésope a été compilé par Démétrios de Phalère vers 325 av. J.-C..
Ce recueil, perdu, a donné naissance à d'innombrables versions.
Une de celles-ci a été conservée sous la forme d'un ensemble de manuscrits datant probablement du ier siècle, collection appelée Augustana.
C'est à celle-ci que l'on se réfère lorsqu'on parle aujourd'hui des « fables d'Ésope ».
Elle compte plus de 500 fables, toutes en prose, parmi lesquelles figurent les plus populaires, tels Le Corbeau et le Renard, Le Lièvre et la Tortue, Le Bûcheron et la Mort, Le Vent et le Soleil, etc.
Il est probable que le nom d'Ésope a servi à regrouper toute sorte de récits qui circulaient jusque là de façon orale et qui présentaient des caractéristiques communes.
Ésope inspira notamment :
Phèdre (ier siècle ; direct inspirateur des fabulistes du xviie siècle) ;
Babrius, de date incertaine, qui n'a été redécouvert qu'au xixe siècle ;
Avianus (ive siècle ou ve siècle) ;
Djalâl ad-Dîn Rûmî (xiiie siècle) ;
Jean de La Fontaine (xviie siècle) ;
Benserade (contemporain de La Fontaine) ;
Charles Perrault (contemporain de La Fontaine).
Jean de La Fontaine a écrit une biographie d'Ésope, inspirée de celle de Maxime Planude, qu'il a placée en tête de son premier recueil de fables, sous le titre La Vie d'Ésope le Phrygien. Il lui rend hommage dans À Monseigneur le Dauphin et le cite notamment dans Le Soleil et les Grenouilles. Nombre de ses fables reprennent des thèmes traités par Ésope.
Les Biens Et Les Maux
Les Maux, profitant de la faiblesse des Biens, les chassèrent. Ceux-ci montèrent au ciel. Là, ils demandèrent à Zeus comment ils devaient se comporter avec les hommes. Le dieu leur dit de se présenter aux hommes, non pas tous ensemble, mais l'un après l'autre voilà pourquoi les Maux, habitant près des hommes, les assaillent sans interruption, tandis que les Biens, descendant du ciel, ne viennent à eux qu'à de longs intervalles.
L'apologue fait voir que le bien se fait attendre, mais que chaque jour chacun de nous est atteint par les maux.