Les hommes prétendaient encore récemment que les femmes n'avaient pas de fantasmes ou - tout au moins - que c'étaient eux qui les leur suggéraient. Cette absurdité a vécu. Ces fantasmes, il leur arrive de les vivre. Ces gémissements dans la moiteur tropicale des piscines, ces jeux dangereux à fond sur l'autoroute, ces rencontres multiples dans un bar échangiste, ces supplices délicieux, cette quête mortelle d'un homme, de port en port, toutes ces scènes s'imposent, troublantes, excitantes. Pour nous faire sourire aussi avec les "Mémoires d'une petite culotte", ou avec la désopilante comédie érotique dans le TGV Paris-Bruxelles... Le genre de la nouvelle se prête à merveille à ces instants, ou à ces songes, de jouissance et de plaisir. Valéry avait raison : ce qu'il y a en nous de plus profond, c'est la peau.