L'histoire officielle n'est, la plupart du temps, que la partie émergée de l'iceberg. La prise du pouvoir par Adolf Hitler, l'établissement de l'hégémonie nazie sur l'Allemagne, puis la mainmise du IIIe Reich sur l'Europe, ne s'expliquent ni par l'économie, ni par la puissance militaire. Derrière la façade de l'idéologie n'a cessé de se dessiner, en filigrane, l'influence de personnalités mystérieuses, de groupes occultes, de sociétés secrètes qui se sont servi de l'écran du nazisme pour exercer un pouvoir véritablement satanique. Ainsi en est-il de la Sainte-Vehme, du groupe des Illuminés de Bavière, du groupe Thulé. Ainsi en est-il également d'Aleister Crowley (le mage noir de la Golden Dawn), de Trebitsch-Lincoln et de Hanussen.
Dans cet ouvrage, Werner Gerson démontre que Hitler et, à sa suite, Rudolf Hess, Hermann Göring. Martin Bormann et presque tous les dirigeants du IIIe Reich n'ont cessé de se référer à des chartes ésotériques qui dépassaient de beaucoup les buts immédiats auxquels ils croyaient oeuvrer.
Mais le plus grave est qu'aujourd'hui, plus de trente ans après le suicide du Führer dans son bunker berlinois, l'emblème du Svastika continue à susciter, en Allemagne, en Autriche, en Grande-Bretagne et surtout en Amérique du Sud, de nouvelles sociétés secrètes où les nostalgiques du "Deutschland über alles" travaillent à la naissance d'un IVe Reich. L'ouvrage de Ladislas Farago : "Le IVe Reich - Martin Bormann et les rescapés nazis en Amérique du Sud", récemment publié en français, en fournit la preuve accablante. "La bête immonde" dont parlait Bertolt Brecht n'est pas morte.