Dans les camps de concentration, les S.S. les appelaient « Sorciers du Ciel », ou « Chiens du Ciel », ou « Clowns du Ciel ». Ils étaient prêtres, religieux, pasteurs. De Mauthausen à Buchenwald, d'Oranienburg à Auschwitz, dans chaque kommando de travail ou d'extermination, ils ont subi le sort commun. Sur les sept mille « Sorciers du Ciel » déportés, cinq mille ont disparu dans les fours crématoires et les charniers. Les survivants, pour la plupart, devront leur salut à une intervention du Vatican qui permettra, dans le dernier trimestre de 1944, le rassemblement des ecclésiastiques à Dachau, Mais si Dieu était « toléré » dans un block de Dachau, il était « interdit » partout ailleurs sur le « territoire pénitentiaire » du Nouvel Empire. Christian Bernadac, qui a déjà révélé à plus de deux millions de lecteurs dans le monde le combat des médecins déportés (Les Médecins de l'Impossible), et les crimes commis par les expérimentateurs nazis sur des cobayes humains (Les Médecins Maudits), nous fait découvrir, avec « Les sorciers du ciel », un chapitre encore inconnu de l'histoire du IIIe Reich.