Lucy Fly n'a pas de chance.
Pas de chance d'être la seule fille d'une famille anglaise de huit enfants où l'on aime que les garçons.
Pas de chance d'avoir fui à l'autre bout de la terre (Tokyo) pour se retrouver piégée par l'amitié envahissante de Lily, une compatriote.
Pas de chance de découvrir que son amant et sa meilleure amie ont une liaison.
Pas de chance, lorsque Lily se fait assassiner, d'être la dernière personne à avoir été vue avec elle.
Pas de chance car elle fait une coupable idéale.
Mais s'agit-il de malchance ? Où qu'elle aille et quoi qu'elle fasse, Lucy Fly semble semer la mort autour d'elle.
Les inspecteurs Kameyama et Oguchi la croient coupable. Mais Lucy se sait innocente. Elle n'a pas tué Lily. Elle n'aurait pu découper son corps et en abandonner les morceaux aux quatre coins de la ville. A trente-quatre ans, Lucy est traductrice, pas bouchère. Et puis quelles raisons aurait-elle eues d'assassiner Lily ? Elles se connaissaient à peine. Elle a aidé la jeune femme à trouver un appartement, voilà tout. Lucy est une solitaire. Elle a fui sa famille à l'autre bout du monde, à Tokyo, et se sent très bien ainsi. Mais elle ment, aux policiers comme à elle-même. Il y a Teiji. Et il y a ce voyage d'amoureux sur l'île de Sachi. Lily était là. Ce qui est arrivé après, Lucy ne se souvient plus très bien...
La police nipponne s'interroge. Le lecteur aussi, indécis jusqu'à la dernière page sur le mystère de cette héroïne ambiguë qu'il voudrait croire innocente...