De la certitude n'est pas à proprement parler un livre de Wittgenstein ; c'est un ensemble de notes (cinq cahiers) rédigées entre 1949 et 1951 et regroupées par les exécuteurs testamentaires de Wittgenstein sous le titre De la certitude. Lire ces textes, c'est entrer dans l'atelier du philosophe et suivre une réflexion en cours et sans cesse recommencée. Wittgenstein s'emploie à clarifier le concept de certitude et aussi ceux de savoir, de doute, de croyance, d'apprentissage, à travers une discussion de deux articles du philosophe britannique G.E. Moore, Défense du sens commun (1925) et Preuve du monde extérieur (1939). Wittgenstein rompt avec la philosophie du Tractatus et celle du langage idéal et il prend un nouveau départ en étudiant les jeux de langage ancrés dans des styles de vie.
Présentation : Wittgenstein, incontestablement un des plus grands philosophes du XXe siècle, est aujourd'hui reconnu comme l'auteur, non de deux, mais de trois œuvres maîtresses : alors que le Tractatus et les Recherches philosophiques appartiennent au premier et au deuxième Wittgenstein. Sans doute la plus importante contribution à l'épistémologie depuis la Critique de la raison pure de Kant. De la certitude est la réponse de Wittgenstein au scepticisme cartésien. La méthode de Descartes est de tout soumettre au doute jusqu'à avoir atteint la roche dure de la certitude : l'indubitable. A cela, la réponse de Wittgenstein est que la formulation même du doute présuppose la certitude. Ainsi, nos certitudes fondamentales constituent, on un point d'arrivée, mais le point de départ nécessaire et indubitable de notre pensée et de notre action dans le monde. Elles ne sont pas l'objet de la connaissance, mais son fondement. Cette nouvelle traduction répond à l'intérêt croissant qu suscite De la certitude dans le cadre d'une œuvre dont on mesure de mieux en mieux l'importance.