Frère Cadfael est entré dans les ordres à son retour de croisade, à un âge déjà avancé pour l'époque (plus de 40 ans). Il occupe la fonction d'herboriste au sein de l'abbaye et fait également office de médecin, grâce à sa longue expérience des blessures de guerre, expérience qui lui a également permis de ramener, au sein de son herbarium, des plantes inconnues alors en Angleterre, tel le pavot. Sa longue expérience du siècle lui fait interpréter de façon assez personnelle la règle de saint Benoît. Cela provoque chez ses coreligionnaires admiration, curiosité, peur ou jalousie, mais aussi, chez certains, de la confiance. Cela lui vaut entre autres régulièrement les foudres du prieur de l'abbaye Robert (et de son assistant Frère Jérôme), mais aussi la totale confiance de l'abbé Radulphe, qui lui accorde bien souvent le droit de manquer les offices religieux pour les besoins d'une enquête. L'abbé du monastère est en effet, comme Frère Cadfael lui-même, fortement imprégné du sens de la justice. Ses alliés principaux sont Hugh Beringar, shérif du comté du Shropshire, ainsi que ses différents assistants, qui changent au fil des romans. Devenu moine sur le tard, Frère Cadfael n'a pas été sans rencontrer de femmes. L'une d'elles lui a même donné un fils, Olivier de Bretagne, qu'il rencontrera par hasard dans trois de ses aventures. Le personnage de moine détective n'est pas sans faire penser à un confrère Guillaume de Baskerville dans l'œuvre Le Nom de la rose d'Umberto Eco.