Moritz Wertheim dirige une entreprise prospère de textile qu’il lèguera bientôt à ses fils, et notamment à Eduard, le plus jeune de la fratrie, tout juste rentré des États-Unis. C’est avec sérénité que les Wertheim entament ce XXe siècle plein de promesses aux côtés de leurs concitoyens. Ils forment une famille juive parfaitement assimilée qui participe à la vie économique allemande, qui célèbre Noël, qui est prête à tout pour défendre l’Empire à l’image d’Eduard qui s’engage dans l’armée au moment où la Grande Guerre est déclarée. Mais avec la défaite qui s’ensuit et la crise qui gagne tout le pays, la tension est à présent palpable dans les rues de Francfort. Les premières lois antijuives sont votées, la montée de l’antisémitisme pousse certains membres de la famille Wertheim à partir. Eduard se rend en Suisse, son frère Jacob aux Pays-Bas, leurs neveux et nièces aux États-Unis ou encore en Palestine. Puis c’est la Seconde Guerre mondiale qui éclate et qui conduit plusieurs membres de la famille vers la mort, laissant les survivants terrassés par la découverte de ce que leur pays avait fait aux leurs.