Thomas Lieven, trente ans, allemand, a pour signe particulier d'avoir eu seize passeports différents de neuf pays entre 1939 et 1957. Mais si c'était là sa seule singularité, il ne serait pas le héros involontaire ô combien charismatique de l'excellent roman d'espionnage qu'est On n'a pas toujours du caviar. Clone de James Bond et d'Arsène Lupin, Thomas Lieven, en plus d'être un fin gourmet, est un grand séducteur. Il est aussi un peu cambrioleur, un peu menteur, toujours tombeur, goujat quand il n'a pas le choix mais gentleman... dans la plupart des cas. Il aime les femmes qui l'aiment aussi car, bien sûr, c'est un amant prestigieux, il faut bien le dire.
1939. Alors qu'il vit à Londres où il est un banquier plus ou moins honnête, Thomas Lieven se rend en Allemagne pour une histoire d'argent. Il se fait arrêter par la Gestapo à qui il promet de devenir agent de l'Abwehr et de travailler pour un certain Loos. Retour en Angleterre. Rattrapé par les services secrets anglais, il promet la même chose et de travailler pour un homme appelé Lovejoy. Voyage en France. Cette fois-ci il devient agent pour le compte des services français sous l'autorité du colonel Siméon. Il promet tout à tous pour se sortir du pétrin et, dès que possible, mettre un peu d'argent de côté. Mais Thomas Lieven a une éthique lors de ses missions : ni meurtre, ni kidnapping, ni torture.
Avec un rebondissement à chaque page, On n'a pas toujours du caviar est un remarquable divertissement qui n'a pas pris une ride.