Revoilà le juge Alberto Lenzi, qui aimerait tant se la couler douce entre ses maîtresses, ses bons petits repas et ses pokers du vendredi soir dans le cadre idyllique de la Calabre, où il travaille comme magistrat rattaché au parquet d'une petite ville de la plaine de Gioia Tauro. Hélas, le calme ne saurait durer : des travailleurs journaliers noirs se révoltent contre les conditions misérables dans lesquelles ils ramassent les oranges. La police charge et quatre fugitifs se cachent en rase campagne. L'un d'eux, parti chercher du bois, trouve à son retour ses trois compagnons assassinés. L'enquête croise l'affaire bien embrouillée d'une cargaison de cocaïne (200 kg) dont l'arrivée au port a été annoncée à la police par un mystérieux indicateur, et dont la disparition inexplicable prend tout le monde de court. Pour tout compliquer, le cadavre d'un employé du port est retrouvé dans une maison abandonnée appartenant aux Cortara, une des familles de l'incontournable 'Ndranghetta. Lenzi va être confronté à un nouvel épisode de la guerre entre les clans, les cosche. Quel est exactement le rôle de la famille Rota, dirigée par le vieux don Mico, victime d'une maladie incurable et bénéficiant d'une résidence surveillée, mais toujours aux commandes ? Source privilégiée d'informations pour Lenzi, don Mico souffle le chaud et le froid, et il se pourrait bien qu'il conduise l'enquête où bon lui semble. Plus noir que le premier volume mais agrémenté du même humour, Le Pacte du petit juge est aussi l'étude en profondeur d'une mafia qui diffère à bien des égards de sa soeur sicilienne.