Il y a des joueurs imprudents prêts à engager sur un pari jusqu'à leur chemise, à miser « le tout sur le tout » sans garder de poire pour la soif - en un mot des flambeurs. Ce n'est pas seulement sur les hippodromes, mais aussi dans la course à la vie que le narrateur a misé follement « le tout sur le tout ». Flambeur flambé, il a tout perdu, pour avoir voulu gagner quoi, exactement ? Parvenu sur l'autre versant de la quarantaine, il s'efforce de répondre à la question, de dresser en quelque sorte son bilan.
C'est un peu celui de quarante ans de vie du Paris populaire qui se dessine à travers l'histoire du narrateur et de ses parents, « picaros » parisiens. On peut, en effet, connaître pas mal d'aventures à la petite et à la grande semaine en ces temps où triomphent les plaisirs modestes et l'ingéniosité.
Un humour à reflets d'anthracite anime ce récit évocateur d'un passé proche et pourtant déjà lointain.