Tout commence par un pari alcoolisé entre Hermès et Apollon : si les animaux avaient l'intelligence humaine, seraient-ils aussi malheureux que les hommes ? Les deux dieux décident alors d'accorder conscience et langage à un groupe de chiens passant la nuit dans une clinique vétérinaire de Toronto. Tout à coup capable d'élaborer des raisonnements plus complexes, la meute se divise : d'un côté les chiens qui refusent de se soumettre à ce nouveau mode de pensée, de l'autre les canidés progressistes qui y adhèrent sans condition. Depuis l'Olympe, les dieux les observent, témoins de leurs tâtonnements dans ce nouveau monde qui s'offre à eux. Car, si Hermès veut l'emporter, au moins un des chiens doit être heureux à la fin de sa vie. Alexis André nous offre une réflexion douce-amère sur les beautés et les dangers qu'implique la conscience de soi. Nom d'un chien, oscillant entre rêverie et désillusion, à la fois hilarant et dérangeant, remet au goût du jour la satire animale dans la droite lignée d'Orwell et Kipling, le mordant en plus.