Sussex, 1912. Dans le cimetière d’une église, des villageois se rassemblent. Selon une vieille superstition, c’est cette nuit que l’on verra marcher en procession les fantômes de ceux qui mourront dans l’année à venir. Or ici, où l’estuaire ouvre sur la grande mer, les superstitions ont la vie dure.
Seule, un peu à l’écart, la fille du taxidermiste observe la scène. À vingt-deux ans, Constantia Gifford vit avec son père, dans une maison délabrée qui contient les vestiges de l’ancien musée de taxidermie, jadis mondialement célèbre. Les oiseaux empaillés qui ornaient autrefois les salons des maisons bourgeoises sont passés de mode, et Gifford est devenu un homme amer, frappé par la disgrâce. Les événements qui ont mené à la fermeture du musée tenu par son père ne sont jamais évoqués. Or, suite à un accident, Connie a perdu la mémoire, et elle ne garde aucun souvenir de cette époque.
La cloche se met à sonner, tous les yeux sont fixés sur l’église. Personne ne voit les mains gantées ni le fil d acier qu’elles tiennent. Les derniers échos des tintements s’égrènent dans le noir… une femme gît là, tout près.
Tandis que le village se prépare à affronter la montée des eaux et la plus forte marée de la saison, Connie s’efforce de découvrir qui est responsable de cette mort, et pourquoi cet incident fait remonter à la surface les souvenirs de ses années enfuies, oubliées.