" Sans but, j'ai pris la direction de la gare, où j'ai acheté un sucre d'orge à un marchand ambulant, que j'ai donné à mon fils, puis, l'idée me traversant l'esprit, j'ai acheté un ticket pour Kichijôji et je suis montée dans un train. Là, me tenant à une poignée, je regardais
vaguement une affiche suspendue au milieu de l'allée, quand j'ai vu le nom de mon mari. C'était une publicité pour une revue dans laquelle il publiait un long essai intitulé François Villon. Tandis que je contemplais ce titre et le nom de mon mari, des larmes de douleur, je ne sais pas pourquoi, ont jailli de mes yeux et embué ma vue. "
Commentaire d'un lecteur :
Raconté à la première personne, le récit nous présente Mme Otami, la femme d'un poète devenu voleur et alcoolique. On devine une personne malheureuse, résignée, sans avenir. Mais les égarements nocturnes de son mari vont bizarrement lui permettre de trouver une place dans la société, celle d'une serveuse dans le restaurant où son mari a laissé une belle ardoise. Mais la vie étant ce qu'elle est, Mme Otami comprendra dans sa chair que tout a un prix...