Pour égayer la revue Les Temps modernes, où parurent à cinq reprises ces «Chroniques du menteur», Vian proposait en particulier d'illustrer la très sérieuse revue avec des photos de pin-up.
C'est sans doute pourquoi, malgré l'appui de Jean-Paul Sartre qui appréciait l'humour et l'irrévérence du jeune écrivain, sa collaboration fut de courte durée.
On apprendra dans ces chroniques comment le pape se proposait de canoniser Édith Piaf ;
comment rallonger un film sans dépenser d'argent grâce à des séquences dans le noir;
comment l'homme politique Édouard Herriot détourna neuf mineurs et leurs enfants «pour les manger»;
comment se débarrasser des militaires, du maréchal au sergent.
Après deux chroniques refusées, Vian n'insista pas.
On le jugerait aujourd'hui «politiquement incorrect».