Second volet de la grande saga indochinoise qu'est Sud lointain, La Rivière des Parfums nous entraîne, à la suite de ses héros, dans l'Extrême-Orient de la fin des années 1930, qui voit s'accumuler les orages dans un ciel jusque-là serein. Tandis qu'en Europe se profile le spectre de la guerre, ce pays est un peu l'oublié de la métropole. Un danger le guette pourtant - le Japon dont les armées se massent à la frontière du Tonkin. Pour Francis Mareuil, le courageux planteur, pour sa femme Catherine, pour ses enfants arrivés à l'âge adulte, pour ses amis, l'intrépide pilote de ligne Alban Saint-Réaux, le médecin des lépreux du Laos Ronan Kervizic, va commencer une lente et inexorable descente aux enfers, dont le "coup de force" nippon du 9 mars 1945 et son cortège d'horreurs et de violences ne seront pourtant que le prélude à une guerre de neuf ans, plus terrible encore. Tous en sortiront meurtris. Quelques-uns y laisseront la vie. Pour les survivants, contraints au départ, ce sera l'exil. Un exil sans amertume, tempéré par l'espoir de voir, un jour, une aube nouvelle se lever sur l'Indochine, aujourd'hui plongée dans sa nuit. Sud lointain a été salué par les journaux - y compris Tuoï Tré (La Jeunesse), hebdomadaire publié à Saïgon - comme le roman attendu de l'Indochine des Français.