« Qu'ils s'appellent Hitler, Capone ou Dillinger, petits ils écoutaient leur mère... Ils ont fait leur chemin dans les affaires. » Eddy Mitchell
L'important c'est de bien aimer sa maman Bien sûr, ses origines furent incertaines. Bien sûr, son talent était médiocre. Bien sûr, sa mère mourut trop jeune. Bien sûr, ses passions n'avaient rien de flamboyant ni d'exceptionnel. La banalité de la jeunesse d'Hitler fait la force de cet ouvrage. Mais au fur et à mesure qu'on avance dans ce livre étrange grandit un personnage dont la détermination, peu à peu, nous perturbe. Car on ne peut décrypter son enfance sans imaginer son avenir, sa puissance destructrice, le pouvoir qu'il exercera sur une grande part de son peuple, lui qui est si peu fascinant.
Michel Folco n'est pas biographe, même si ses ouvrages sont minutieusement documentés. Avec toute sa fantaisie, tout son humour décapant, il s'applique à nous conter comment le plus banal des enfants peut receler le plus effrayant des monstres. Le roman, ici, dépasse tous les livres d'histoire.
La Saga de Michel Folco (Dieu et nous seuls pouvons, Un loup est un loup, En avant comme avant, Même le mal se fait bien), épopée haute en couleurs, en inventions et en trouvailles narratives, rencontre cette fois un personnage bien réel, trop réel. Et quel personnage ! Celui par qui tant d'injustices et de malheurs vont naître.