Au début du XIe siècle, un jeune Chinois, Xingte, s'en va vers l'ouest à la recherche d'un peuple en guerre contre la Chine des Song, les Xixia. Très désireux d'apprendre leur langue, mais enrôlé de force dans l'armée xixia, Xingte va participer aux batailles qui se déroulent dans des territoires immenses, contre les Chinois, les Ouighours, les Turfans, etc. Mais cette aventure, de bataille en bataille, dans la violence inouïe de la guerre, dans le décor inhumain des déserts sans fin, est aussi la longue quête de l'homme devant le mystère de la vie. Poussé par sa curiosité linguistique et spirituelle, ainsi que par l'amour d'une princesse ouighoure, Xingte emprunte une route difficile et va rencontrer deux hommes qui seront à la fois ses compagnons et ses ennemis. Mais leurs chemins, un instant réunis, vont se séparer, et chacun s'en ira vers son destin au plus profond des déserts.
Roman d'aventures et voyage initiatique qui n'est pas sans évoquer Le Désert des Tartares de Buzzati, Les chemins du désert est aussi un jeu avec l'Histoire. L'auteur a pris comme point de départ la découverte, au début du XXe siècle des grottes de Dun Huang, à l'ouest de la Chine. Elles contenaient plus de vingt mille documents bouddhistes datant d'avant le XIe siècle. Personne n'a jamais expliqué le mystère de leur origine, et c'est cette histoire inconnue que nous raconte Yasushi Inoué dans Les chemins du désert.
Disparu le 29 janvier 1991 à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, Yasushi Inoué restera comme le plus célèbre, sinon le plus populaire écrivain japonais de son temps.