La mondialisation s'accompagne de conditions politiques, économiques et sociales qui demandent de nouvelles conceptualisations de l'appartenance dans le contexte de communautés culturellement diversifiées. Dans Langue, citoyenneté et identité au Québec, la société québécoise est présentée comme un exemple particulièrement intéressant de ce point de vue. Les auteurs examinent comment le Québec cherche, par la promotion d'une citoyenneté commune avec le français comme élément de base, à favoriser le développement d'un sentiment d'appartenance parmi les minorités qu'il abrite. En tant que nation sans État souverain, le Québec doit répondre à deux impératifs distincts : le besoin d'affirmer une identité francophone vigoureuse au sein de l'espace anglophone de l'Amérique du Nord, et l'obligation civique d'accommoder une gamme toujours plus diverse de groupes d'immigrants, ainsi que les demandes de reconnaissance des communautés anglophone et autochtone. Tandis que le Québec doit se définir dans le contexte de la mondialisation tout en composant avec la diversité à l'intérieur de ses propres frontières, voici une étude détaillée qui propose un regard sociolinguistique sur la question de l'identité québécoise.