L'auteur de cet ouvrage, Albert Robida, voit le jour le 14 mai 1848 à Compiègne, sous-préfecture de l'Oise proche de Paris, mais peu concernée par la révolution qui secoue la capitale. Ville historique attachée à son passé, elle s'abrite derrière le souvenir de ses vieilles pierres et des hauts faits qui s'y sont déroulés. C'est dans cette ambiance distante du présent que se développe l'imagination du futur artiste.
À l'âge de dix-sept ans, il débute dans une étude notariale, mais très vite, ses dessins de jeune amateur sont remarqués par le caricaturiste Cham. Grâce à un subterfuge, et nanti d'une recommandation d'Alexandre Dumas, il obtient de ses parents l'autorisation de partir pour Paris où son premier dessin paraîtra le 24 novembre 1866 dans Le Journal amusant.
Pendant le siège de Paris et la Commune, on a pu le voir déambuler dans les rues, un calepin et un crayon à la main, croquant les scènes les plus mémorables. Puis en 1880, il fonda, avec l'éditeur George Decaux, sa propre revue, La Caricature, qu'il dirigera pendant 12 ans.
Dessinateur insatiable, il a illustré des guides touristiques, des ouvrages de vulgarisation historique, des classiques littéraires : Villon, Rabelais, Cervantes, Swift, Shakespeare, Les Cent contes drolatiques d'Honoré de Balzac, les Mille et une nuits... mais il aborda aussi des thèmes plus légers tels qu'une histoire des maisons closes...
Cet ouvrage Le Portefeuille d'un très vieux garçon, édité à Paris en 1886, raconte, dans le style du 19e siècle, les souvenirs d'aventures amoureuses d'un certain Aubespin de Saint-Amour. Nombreuses illustration en NBL et en couleur.