Il est des amours lumineux. Il en est d'autres obscurs, irrémédiables, au bord desquels on est pris de vertige et dont on sait qu'ils nous briseront. François n'aurait jamais cru qu'il vivrait les deux - et qu'il les vivrait en même temps. Que l'un et l'autre lui sembleraient aussi essentiels, aussi inséparables que les deux moitiés d'un même fruit. Anne l'incandescente, la violente, fuit l'amour, s'en défend comme s'il contenait sa mort. Elisabeth y consent cœur et bras ouverts, sans jamais considérer le prix d'un tel abandon. Pour tous trois, François, Anne, Elisabeth, l'amour scande des rythmes effrénés ou apaisés, mais toujours déchirants.