Un matin brûlant de mai 2003, une file d'anciens tueurs rwandais franchit les portes du pénitencier de Rilima, en chantant des alléluias. À la surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s'installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze. Comment vivre désormais côte à côte, que se dire quand l'essentiel est indicible, que ramène-t-on de là-bas ?
«Mener l'existence d'un gibier humain, seuls ceux qui sont morts en gibier pourraient oser s'en souvenir sans défaillance et le raconter en vrai.»