Après avoir dénoncé les pénitenciers de Guyane et les bagnes militaires de Biribi, c'est à une autre forme d'enfermement qu'Albert Londres, au début de l'année 1925, entend désormais s'attaquer : les asiles d'aliénés. Devant la mauvaise volonté des autorités de Santé publique, le grand reporter tentera même, pour forcer les portes d'un hôpital psychiatrique, de se faire passer pour fou. Parvenant enfin à enquêter dans plusieurs établissements, il rapportera de nombreux témoignages de malades qui fourniront la matière de douze articles très polémiques. La rédaction du Petit Parisien hésitera d'ailleurs à publier cette enquête, qui paraîtra finalement en mai 1925. Devant l'indignation des psychiatres et des aliénistes, Albert Londres, dans le livre qui fera suite aux articles de presse, sera contraint d'adoucir certains passages et de maquiller quelques noms propres.