Des guerres, des alliances, des haines, des jalousies, de la fascination, de la répulsion, de l'émulation - et même, quelquefois, de l'amour : les relations entre la France et l'Angleterre, puis le Royaume-Uni ont quelque chose d'unique dans l'histoire des nations. Après des siècles de rivalité, voire de haine, durant lesquels chacun des deux peuples a bridé les victoires de l'autre et l'a empêché d'étendre son empire sur le monde, Indépendance américaine contre perte du Canada, Waterloo contre Austerlitz, une relation originale s'est instaurée, faite de chamailleries et de batailles de rugbymen, mais aussi et d'abord de soutien aux heures sombres et d'accord sur les valeurs essentielles. Mais Anglais et Français continuent de jouer à la perfection de jeu de l'antipathie admirative et de la fascination narquoise.
Il fallait un couple franco-britannique, pardon, anglo-français pour bien explorer grands moments et méandres de cette histoire partagée par deux peuples que l'idée de devoir partager quelque chose, même l'histoire, a été longue à conquérir jusqu'au moment où ils se sont dit qu'à tout prendre, mieux valait encore, pour bien faire l'histoire, qu'ils la fassent à deux.