Jack, comme tant d'autres travailleurs, est une victime de la crise des années 30. Renvoyé parce qu'il est juif de l'usine Ford où il travaillait à Détroit, il retourne habiter chez son père, à New York. L'homme, vieux, colérique, sombre, à l'instar du pays, dans la dépression. Jack, sans travail, sans argent, a bien du mal à s'occuper de ce père devenu alcoolique, et à payer le loyer que le propriétaire, Kowalski, leur réclame chaque semaine de façon toujours plus insistante. Un soir que Kowalski débarque avec deux hommes de main, un coup de feu part. Persuadé qu'il va être accusé de meurtre, Jack n'a d'autre choix que de fuir le pays. Il s'embarque alors avec son ami Andrew, un idéaliste et militant communiste de la première heure, pour l'Union soviétique car cette nation nouvelle, paradis des travailleurs, cherche des ouvriers qualifiés pour développer son industrie automobile. Pourtant, une fois en URSS, les promesses s'évanouissent et les illusions laissent la place au désenchantement. Jack découvre un monde où tout est respect de l'ordre, répression et corruption. Devenu agent double bien malgré lui, il se laisse entraîner par les événements, mais il va bientôt devoir chercher à comprendre qui tire réellement les ficelles de son destin et choisir son camp, en politique comme en amour.
Antonio Garrido est né en Espagne en 1963 et enseigne à l'Université polytechnique de Valence. Passionné depuis l'enfance de romans d'aventure, son premier roman, La Scribe (Presses de la Cité, Prix des lecteurs Livre de Poche sélection 2010) a été un best-seller en Espagne et à l'étranger. Le Lecteur de cadavres (Grasset, 2013) a obtenu en 2012 le Prix international du roman historique et, en France, le prix Griffe Noire 2014. Traduit dans une douzaine de langues, Antonio Garrido s'est imposé comme un des plus grands auteurs contemporains de la littérature espagnole.
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